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la défense commune ; de publier des proclamations ; d’aliéner les terres de la couronne suivant les lois établies, et d’avoir en garde, pour cet usage et pour d’autres occasions, le sceau de la colonie. Il doit autoriser de son certificat tous les paiemens qui se font du revenu public : enfin il est revêtu de la charge de vice-amiral.

Il n’y a pas fort long-temps que le gouverneur de la Virginie n’avait que 1,000 livres sterling d’appointemens, avec environ 500 de casuel. Le chevalier Berkeley fut le premier à qui son mérite et ses importans services firent accorder 200 livres de plus par l’assemblée ; et cette augmentation devait finir avec son gouvernement : ensuite le prétexte de la pairie fit obtenir à lord Colepeper 2,000 livres d’appointemens fixes, et 150 pour les frais du logement, que la colonie ne fournissait point aux gouverneurs. Sous le même prétexte, ce gouverneur obtint de l’assemblée tous les subsides qu’il proposa, fit assurer à perpétuité, pour lui et ses successeurs, une taxe de 2 shellings sur chaque barrique de tabac, et les droits du port, avec cette clause spécieuse, que le roi pourrait employer le produit de ce revenu à l’utilité de l’administration. Depuis la réunion de ces avantages, qui n’avaient fait que se multiplier, la Virginie était devenue un Pérou pour les gouverneurs.

Le conseil est composé de douze membres, créés par lettres-patentes, ou nommés par un ordre particulier du roi. Si, par