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des siens. En 1698, le comte de Pontchartrain, ministre de la marine, fit partir Château-Morand et d’Iberville pour suivre les découvertes de la Louisiane. D’Iberville trouva l’embouchure du Mississipi, et bâtit un autre fort, nommé la Mobile, sur la rivière du même nom, qui coule parallèlement au Mississipi. On peupla l’île Dauphine, voisine de cette rivière, d’environ quatre lieues de circuit, et dont le port était commode. On ouvrit quelques correspondances avec les sauvages du continent, et l’on planta du tabac, qui devint un objet de commerce ; mais, en 1710, un corsaire anglais ruina cette colonie naissante, dont il brûla les habitations et les magasins. Les établissemens de la Louisiane furent cédés, par un privilége exclusif, pour seize années, à Crozat, riche particulier, et quelques années après au fameux Law. C’est alors que l’on fonda sur le bord oriental du Mississipi la Nouvelle-Orléans, qui devint la capitale de la Louisiane. On s’empara de Pensacola, qui appartenait aux Espagnols ; mais cet établissement n’a fait que languir jusqu’en 1763, où la Louisiane fut cédée par un traité à la couronne d’Espagne. Elle passa ensuite à la France, qui la céda aux États-Unis de l’Amérique septentrionale. Elle fait aujourd’hui partie de l’union.