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à la main ? combien de fautes et de ratures ! quelle dépense pour en donner à tous les juges et au public ! Enfin il aborde aux îles un grand nombre de vaisseaux, et souvent plus que dans les meilleurs ports du royaume : il est important d’instruire le public, par des affiches, de l’arrivée de chaque bâtiment et de sa charge, de son départ, et du lieu où il doit aller. Tout cela s’imprimerait comme dans les grands ports de France, et serait d’une extrême commodité pour les négocians. Je le répète, une imprimerie est nécessaire aux îles françaises, et ferait la fortune du fondateur. »

« Les travaux des colons, comme l’observe Raynal avec beaucoup de raison, étendent les pêcheries et les défrichemens de l’Amérique septentrionale, procurent des débouchés avantageux aux manufactures d’Europe, et peuvent être regardés comme une des causes principales du mouvement rapide qui agite l’univers. Les richesses que la culture des Antilles a procurées à la France, à l’Angleterre, à la Hollande, ont plus contribué à la prospérité de ces états que tout l’or, l’argent et les diamans du continent américain. » Les Antilles étaient le centre d’activité du commerce, d’une grande partie de l’Amérique. Tous les pays qui sont baignés par le golfe du Mexique, et surtout par la mer des Caraïbes, venaient chercher dans les grandes et les petites Antilles les produits de l’industrie européenne, et y apportaient des métaux précieux et des marchan-