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Les requins infestent souvent les rades les plus fréquentées ; les scorpions, les millepieds, les ravets, les fourmis, les chiques, tous ces fléaux ordinaires des pays chauds sont nombreux dans les Antilles ; quelques-uns de ces insectes causent souvent des dégâts affreux.

On n’a trouvé dans les Antilles que des quadrupèdes sauvages de la plus petite taille, tels que les chauves-souris fer de lance, le mulot-volant, le kainkajou, le rat piloris, l’agouti. Parmi les oiseaux, les perroquets et les colibris embellissent les bocages de toutes les îles. Des troupes innombrables d’oiseaux aquatiques animent les rivages.

L’archipel des Antilles est, depuis la dernière moitié du dix-septième siècle, un des principaux théâtres où s’est développée l’activité des Européens. Ces îles, long-temps méprisées parce qu’elles ne fournissaient pas d’or, ont été le centre d’un commerce immense.

Labat décrit avec sa gaîté ordinaire celui qui se faisait de son temps. Entre les marchandises qui se transportent aux îles, ce voyageur nous assure que tout ce qui se consomme à table est surtout d’un débit surprenant.

« Ce qui sert à l’entretien des habitans pour la fourniture de leurs habitations n’est pas d’un débit plus lent ni moins lucratif : telles sont particulièrement les chaudières de cuivre et de fer, tous les instrumens et les équipages des moulins, des sucreries, des raffineries, les distillatoires, et les outils pour toutes sortes