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ceux-ci s’emplissent, on les porte sur une aire où l’on étale les cerises, de crainte qu’en restant en tas, elles ne fermentent et ne communiquent aux graines un goût désagréable. Quand la pulpe est séparée par le moyen d’un moulinet, on expose la graine au soleil, et lorsqu’elle est bien sèche on l’appelle café en parchemin ; on le porte au moulin pour briser cette coque ; puis on le soumet à l’action d’un ventilateur pour le débarrasser des débris de cette enveloppe, et on le fait sécher de nouveau ; après quoi on le tire pour mettre de côté les grains cassés, et on le renferme dans des sacs ou des barriques de diverses grandeurs. Alors on le livre au commerce pour être embarqué.

Il n’entre pas dans le plan de cet ouvrage de décrire tous les arbres et les végétaux remarquables des Antilles ; il suffit de nommer l’acajou à planches ou mahogoni, le cédrel, le campêche, le bresillet, le courbaril, le bois de fer, le cotonnier mapou ou ceïba ; le guazuma à feuilles d’orme, dont l’écorce sert à clarifier le vezou ; le calebassier, le caïmitier, l’avocatier, le tamarinier, le corossol, le caroubier, le goyavier, le mameï, l’acajou à fruits, le sapotillier, l’oranger, le citronnier, les cactus, le cocotier, et plusieurs autres palmiers ; les raisiniers, les lianes, les fougères en arbre ; enfin le mancenillier, si vénéneux. Les anciens voyageurs ont donné sur ce sujet des détails qui peuvent induire en erreur par les