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mun, mais sont moins sèches et moins épaisses, ordinairement plus larges et plus pointues à leur extrémité. De l’aisselle des feuilles naissent de petits groupes de fleurs au nombre de quatre ou cinq. Elles sont blanches, monopétales, ont à peu près la forme et le volume de celles du jasmin d’Espagne ; elles passent fort vite, ont une odeur douce et agréable et renferment cinq étamines saillantes hors du tube, et un style fourchu supérieur à l’ovaire, et aussi long que la corolle. Elles sont remplacées par une baie qui a l’apparence d’une cerise, est ronde et d’un rouge obscur dans sa parfaite maturité. Elle renferme une pulpe glaireuse et d’un goût douceâtre, qui sert d’enveloppe à deux petites graines d’une nature cornée, accolées l’une à l’autre, et entourées chacune d’une membrane particulière et coriace. Ce sont ces graines qu’on appelle café.

Le cafeyer demande un sol plutôt sec qu’humide, mais frais, une terre légère et rocailleuse. Il veut être abrité des grands vents et des ardeurs brûlantes du soleil, et cependant jouir du grand air. L’entretien des cafeyers, jusqu’au temps de la récolte, n’est pas difficile ; il suffit de sarcler le terrain. Ils entrent ordinairement en rapport à la quatrième année, et fructifient pendant trente ans et plus.

Lorsque ce fruit a acquis un rouge bien foncé, on le fait cueillir par les nègres, qui enlèvent chaque anneau de cerise séparément, et les mettent dans des paniers. À mesure que