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lèvent alternativement sur deux plans opposés, et présentent, dans leur expansion, une espèce d’éventail. Elles sont composées de deux sections : la section inférieure, longue à peu près d’un pied, embrasse la tige par un tour et demi ; la supérieure, qui a de trois à quatre pieds de longueur, s’élève droite, et forme avec l’axe de la canne un angle d’autant moins aigu que le nœud d’où elle part est plus près du terme de son accroissement parfait ; sa plus grande largeur est de deux pouces ; elle va toujours en diminuant, et se termine en pointe allongée ; ses bords sont rudes et ses surfaces lisses et striées, avec une côte ou nervure moyenne longitudinale.

Lorsque la canne fleurit, elle pousse à son sommet un jet sans nœuds, de quatre à cinq pieds de hauteur, qu’on nomme flèche ; ce jet porte un panicule ample, d’environ deux pieds, à ramifications grêles et nombreuses, et garni d’un grand nombre de petites fleurs soyeuses et blanchâtres. La tige de la canne, dans sa maturité, est lourde, cassante, et d’une couleur jaunâtre ou violette, quelquefois blanchâtre, selon la variété ; elle est remplie d’une moelle fibreuse, spongieuse et blanchâtre, qui contient un suc doux très-abondant. Ce suc est élaboré séparément dans chaque entre-nœud, dont les fonctions particulières sont à cet égard indépendantes de celles des entre-nœuds voisins, et qui, par conséquent, peut être regardé comme une es-