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très-fertile, et très-bien cultivée. Elle produit de très-bon sucre, et du coton ; sa population est de 2,200 blancs, 1,200 hommes de couleur libres, et 28,000 nègres esclaves. La capitale est Christianstadt, près de la pointe orientale de l’île.

Saint-Thomas a trois lieues de long sur une de largeur. Elle est aride, et en grande partie montueuse. Son port est sûr, spacieux et commode ; de vastes magasins y reçoivent les marchandises de l’Europe et de l’Amérique ; car, quoique cette île produise du sucre et du coton, son principal commerce consiste dans l’entrepôt des marchandises que l’on y apporte de toutes parts. On y compte 5,000 nègres esclaves, 1,500 nègres libres, et 500 blancs de diverses nations.

Le sol de la petite île de Saint-Jean est montueux, mais bon et bien arrosé ; cependant la culture en sucre et en coton y est encore peu avancée.

Saint-Barthélemi, qui n’a que huit lieues de tour, fut cédée par la France à la Suède en 1784. Depuis cette époque, elle a singulièrement prospéré ; sa position facilite le commerce interlope. Quoique montagneuse, elle est dépourvue d’eau. Elle est peuplée de 5,500 nègres esclaves et 2,500 blancs. On y récolte principalement du coton. Gustavia, sa seule ville, est bâtie sur le bord du carénage, où le mouillage est bon, mais qui n’a que deux brasses de profondeur. Cette île est sujette aux ravages des ouragans.