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leur archipel et du dangereux détroit dont il est bordé. Ces hommes, désignés en anglais sous le nom de wreckers, s’embarquent avec leurs esclaves dans des navires à fonds plats, adaptés à la navigation de ces parages. Marins expérimentés, habiles nageurs, ils connaissent toutes les cayes, tous les écueils, tous les bas-fonds, et affrontent gaiement tous les périls d’une mer féconde en désastres. Ils sont commissionnés par le gouvernement, et reçoivent un droit de sauvetage sur tous les objets qu’ils arrachent à la fureur des flots. Pendant le jour ils sont continuellement à la voile ; le soir ils restent dans le port le plus prochain. On les voit quelquefois au nombre de quarante à l’entrée d’un goulet, soit dans leur archipel, soit sur les côtes de la Floride. On les accuse de montrer une rapacité coupable, et de s’efforcer par différens moyens d’accroître le nombre des naufrages, afin que leur droit de sauvetage devienne plus considérable.


CHAPITRE VI.

Îles hollandaises, danoises, suédoise.

Les Hollandais possèdent dans les Antilles les îles de Saint-Eustache et Saba, avec une partie de Saint-Martin, et sur la côte de Caracas, Curaçao, Bonair et Aruba.