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couleur dans un nègre, le fit vêtir comme ses domestiques blancs. »

L’état brillant de la Barbade dura un demi-siècle : sa population se compose de 15,000 blancs, 3,000 hommes de couleur libres, et 77,000 nègres esclaves. Elle exporte du sucre, du coton, du café, du gingembre et des fruits.

Saint-Vincent, à huit lieues au sud de Sainte-Lucie, a huit lieues de long sur trois et demi de large. Une chaîne de montagnes s’y prolonge du nord au sud, où elle se joint à d’autres, et forme de belles vallées. Un volcan y fit explosion en 1812 : des rivières se desséchèrent, et d’autres prirent naissance ; des secousses fréquentes de tremblement de terre précédèrent ces phénomènes pendant un an. Le sol est fertile en sucre, café, coton, indigo et tabac excellent. Le gouverneur réside à Kingston. La population de la partie anglaise et de 1120 blancs et 20,000 nègres esclaves. La rivière Great-Sand sert de limites entre les Anglais et les Caraïbes noirs, qui sont un mélange d’anciens Caraïbes et de nègres. Le gouvernement anglais s’occupe depuis plusieurs années des moyens de se débarrasser de ces voisins toujours incommodes, et quelquefois dangereux.

De Saint-Vincent dépendent les petites îles de Bequia, Canouane, Moustique, Petite Martinique et autres : elles sont habitées par quelques familles peu riches.

La Grenade est à six lieues au sud-sud-ouest