Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 17.djvu/228

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

finir le différent. Ils signèrent un traité qui assurait en termes généraux leurs possessions respectives aux deux puissances. La guerre vint embraser aussitôt une grande partie de l’Europe, mais sans troubler la paix de Sainte-Lucie. L’île continua d’être habitée par des Français, et les Anglais ne firent aucun mouvement pour s’y établir.

On convint, par le traité de 1748, que les Caraïbes l’occuperaient, et qu’elle serait neutre ; mais en 1756 les Français revinrent y former des établissemens ; elle leur fut assurée par le traité de 1763. Elle changea ensuite plusieurs fois de maîtres, et finit par rester aux Anglais.

Le milieu de Sainte-Lucie est situé par 13° 24′ de latitude nord. On compte 24,600 nègres esclaves, et 500 blancs. Les cultures consistent en sucre, coton, café, cacao. On en exporte aussi des bois de construction.

On pense que la Barbade fut reconnue en 1521 par Alvarez Cabral, lorsque, étant parti pour les grandes Indes, il fut poussé sur les côtes du Brésil ; mais cette île ne fixa pas l’attention des Européens. Enfin le chevalier Guillaume Courteen, revenant de Fernambouc en 1724, fut jeté sur la côte de la Barbade. Courteen était un des plus fameux négocians de son siècle. Il ne revint point dans sa patrie sans y publier sa découverte ; et, sur son témoignage, diverses personnes de tous les ordres entreprirent d’y former un établissement.