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fans de du Parquet, qui était mort l’année précédente.

Mais ce qui mit le sceau au droit de la France fut un traité conclu en 1660 avec les Caraïbes. La guerre, qui se faisait vivement contre ces barbares, finit alors par une réconciliation générale. L’acte porte pour date le 31 de mars. Il a toujours subsisté depuis. Les Anglais y furent compris ; et les droits des deux nations européennes sur les îles qu’elles possédaient acquirent, par le consentement des sauvages, une authenticité qui leur avait manqué jusqu’alors. Une des stipulations du traité fut que les Caraïbes habiteraient seuls Saint-Vincent et la Dominique sous la protection de la France.

La décadence de la compagnie française entraîna celle de l’établissement de Sainte-Lucie pendant la guerre de 1673 et des années suivantes. Cependant la France, dans le cours même de cette guerre, et pendant près de vingt ans, demeura tranquille maîtresse de l’île. En 1686, le chevalier Temple y fit une descente, la pilla, chassa une partie des habitans, et commit en pleine paix toutes les hostilités que la guerre seule autorise. Mais l’invasion du chevalier Temple ne fut suivie, de leur part, d’aucun établissement dans Sainte-Lucie. En France, on n’eut pas plus tôt reçu cette nouvelle, que la cour en fit porter des plaintes à celle d’Angleterre ; et bientôt après on nomma de part et d’autre des commissaires pour