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lation est aujourd’hui de 1,600 habitans. Ils élèvent des chèvres, et tirent du sel de l’étang du milieu de l’île.

Ils mènent une vie fort dure, et sans doute malheureuse, s’ils n’en sont pas satisfaits ; mais supposons qu’il ne leur manque rien de nécessaire à la vie, et qu’ils ne désirent rien au delà, pourquoi seraient-ils moins heureux que les habitans du Pérou et du Mexique ?

Les Anglais possèdent dans l’archipel des Vierges, situé à l’est de Porto-Rico, les petites îles de Virgin-Gorda ou Penniston et Spanish-Town et Tortola. Elles ont chacune cinq lieues de long et deux de large, et contiennent ensemble 700 habitans libres et 10,000 nègres esclaves. Tortola est montagneuse, mais bien cultivée ; et une des îles les plus salubres de toutes les Antilles. Elle a un bon port. On y récolte du sucre et du coton, du maïs et d’autres denrées. Les habitans exportent aussi des bestiaux et des cuirs.

Virgin-Gorda, à huit milles à l’est de Tortola, est mal pourvue d’eau. Au centre de l’île s’élève une montagne qui renferme, dit-on, une mine d’argent. Plusieurs îlots dépendent de ces deux îles. Le plus considérable est Anegada, où l’on élève beaucoup de bestiaux.

La Dominique est située entre la Guadeloupe et la Martinique, dont elle gêne extrêmement les communications en temps de guerre : elle a dix lieues de long sur plus de cinq de large. Elle fut découverte par Christophe Co-