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beaucoup plus que celui que nous quittions, où l’on ne trouve que des montagnes. On a taillé dans ces mornes un chemin étroit, qui est de ce côté-là l’unique passage d’une partie de l’île à l’autre, et qu’on pourrait rendre impénétrable. Toutes les rivières de ce quartier ne sont que des torrens qui tombent des montagnes, et qui grossissent aux moindres pluies : elles n’ont ordinairement que deux ou trois pieds d’eau. Celle du Capot est une des plus grandes de l’île : sa largeur est ordinairement de neuf à dix toises, sa profondeur de deux ou trois pieds au milieu, et son eau très-claire ; mais de grosses masses de pierres, et quantité de cailloux dont elle est remplie, rendent son passage dangereux, pour peu qu’elle s’enfle. »

Au surplus, les paroisses de cette île, et celles de toutes les Antilles possédées par les puissances catholiques, sont desservies par des moines, soit cordeliers, soit capucins ou autres, et l’étaient aussi par des jésuites, lorsqu’il y en avait.

C’est le roi de France qui entretient les religieux curés des îles du Vent, c’est-à-dire de toutes les îles françaises, à l’exception de Saint-Domingue. Leurs pensions se prennent sur le domaine royal. Toutes les cures anciennes ont douze mille livres de sucre brut, et les nouvelles neuf mille livres.

À l’égard du casuel, il varie suivant la différence des lieux. D’ailleurs il ne consiste que