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qu’elle s’est affaiblie, puisqu’on a vu La Condamine guéri, en 1735, dans l’espace de vingt-quatre heures, et par des secours fort simples.

Labat, chassé de son couvent par la crainte, n’en eut que plus de loisir pour ses observations.

« Saint-Pierre, dit-il, peut être distingué en trois quartiers. Celui du milieu, qui se nomme proprement Saint-Pierre, commence au fort et à l’église paroissiale de même nom, desservie par les jésuites, et va jusqu’à la montagne, qui est du côté de l’ouest, où l’on trouve une batterie à barbette de onze canons, nommée la Batterie de Saint-Nicolas. Tout l’espace entre cette batterie et celle de Saint-Robert, qui est à l’extrémité du côté de l’ouest, forme le second quartier, qu’on a nommé le Mouillage, parce que c’est devant cette partie de la ville que tous les vaisseaux se tiennent à l’ancre : ils y sont plus à couvert que devant le fort. L’église des Jacobins, dédiée à Notre-Dame de Bon-Port, sert de paroisse pour ce quartier et pour les habitans des petites montagnes, qu’on appelle mornes aux îles françaises. Le troisième quartier, nommé la Galère, offre une longue rue qui borde la mer, depuis le fort jusqu’au pied d’une batterie fermée, qui est à l’embouchure de la rivière des Jésuites ; aussi ce quartier est-il de leur paroisse. » À l’arrivée de Labat, on comptait dans les deux paroisses qui forment ces trois quartiers, environ deux mille quatre cents communians, avec le même nom-