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de Léogane, aussi-bien que toutes les gorges des montagnes du même côté, étaient des forêts de cacaoyers. »

Après Léogane, on trouve le Grand-Goave, qui en est éloigné de quatre lieues ; ensuite, une lieue plus loin, le Petit-Goave, qui passe pour le meilleur port de toute cette côte, et à une demi-lieue au delà du Petit-Goave, un village qui porte le nom de l’Acul. Celui de Nippes en est à quatre lieues, et la grande baie des Baradères, qui a quantité d’îlots, est à quatre autres lieues de Nippes. On trouve ensuite, à trois lieues, celle des Caïmites, qui ne peut recevoir des navires au-dessus de cent ou cent cinquante tonneaux. La grande anse suit, après trois autres lieues, et n’est bonne ni pour les navires ni pour les bateaux. Le cap de Dame-Marie, à côté duquel les vaisseaux peuvent mouiller depuis six jusqu’à trente brasses, est sept lieues plus loin ; et le cap Tiburon, à sept lieues du cap de Dame-Marie. On trouve à Tiburon deux rivières assez belles, dont la moindre a sept ou huit brasses d’eau. De là, tournant au sud, on découvre l’île d’Avache, à douze lieues. Sa largeur est d’une lieue, sa longueur de quatre, et sa circonférence de huit ou neuf. Au nord de cette île, on trouve la baie de Mesle, qui ne reçoit que des bâtimens de cent cinquante tonneaux. Ce qu’on nomme le fond de l’île d’Avache est plus au nord-ouest, et la baie de Cornuel en est éloignée d’une lieue. On trouve ensuite les cayes d’Aquin qui forment une