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tre le Cap-Français et Bayaha, on rencontre, dans le quartier de la Limonade , à deux lieues du Cap, la baie de Caracol, qui est le Puerto-Real, où Cristophe Colomb avait placé sa première colonie. À trois lieues de Bayaha, vers l’est, on trouve la baie de Mancenille, où se termine le territoire français.

Après le port Saint-Nicolas, on rencontre, le port Piment, ensuite les salines de Coridone, qui sont à six ou sept lieues du môle Saint-Nicolas. De là aux Gonaïves, grande baie où l’on trouve depuis trois jusqu’à cinq brasses d’eau, il n’y a pas tout-à-fait trois lieues. L’Artibonite est environ deux lieues plus loin, et l’on en compte autant de l’Artibonite à la baie de Saint-Marc, où le mouillage est sûr pour toutes sortes de vaisseaux marchands. De Saint-Marc à Léogane, la distance est de vingt-cinq lieues, et dans l’intervalle on rencontre, 1o. les Vases, méchante rade qui fait face au quartier de Mirbalais ; 2o. Mont-Roui ; 3o. l’Arcahais ; 4o. le port du Prince ; 5o. le Cul-de-Sac ; 6o. le Trou-Bourdet. Le Cul-de-Sac est le plus grand enfoncement de toute la côte occidentale, qui est elle-même une sorte de cul-de-sac entre le môle Saint-Nicolas et le cap Tiburon.

Le P. Labat, étant venu au Cap en 1701, avait vu cette ville dans son enfance ; il la traite de bourg. « Après avoir été ruiné et brûlé deux fois, dit-il, ce bourg s’était rétabli, et rien n’était plus facile, puisque toutes les maisons n’étaient que des fourches en terre, pa-