Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 16.djvu/393

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
 Les corrections sont expliquées en page de discussion

cheur d’un printemps continu, tandis que dans d’autres la latitude se fait pleinement sentir. L’hiver et l’été, c’est-à-dire les pluies et la sécheresse, se partagent l’année. Les premières commencent en novembre et finissent en avril. Durant les six autres mois, les pluies sont moins fréquentes, quelquefois même très-rares. Les orages sont devenus moins fréquens depuis 1792.

Les vallées septentrionales sont les parties les plus productives, parce que c’est là que la chaleur et l’humidité sont plus également combinées qu’ailleurs. Les plaines méridionales, trop exposées aux ardeurs du soleil, ne donnent que des pâturages où l’on élève des bœufs, des mulets, des chevaux. La culture aurait dû depuis long-temps être très-florissante dans ces provinces, où l’activité n’est pas exclusivement tournée vers la recherche des mines ; mais ses progrès ont été retardés par la paresse et le défaut de lumières. Le cacao que produisent ces provinces est, après celui de Soconusco, le plus estimé dans le commerce. Les plantations de cacaoyers sont toutes au nord de la chaîne de montagnes qui cotoie la mer. Dans l’intérieur on ne cultive que depuis 1774 l’indigo, qui se recommande par sa bonne qualité. Ce fut à la même époque que l’on s’adonna aussi à la culture du coton. En 1784 on songea au café ; les plantations ont commencé à donner des produits importans. On n’exporte que peu de sucre, parce que toute la récolte