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ordinairement à la distance d’une ou de deux lieues, suivent généralement une direction parallèle à celle de la côte ; tandis que plus avant dans l’intérieur, on ne trouve que des montagnes isolées, qui se présentent ordinairement comme des pyramides ou des tertres élevés. Les premières coupent le cours des rivières et donnent naissance à un nombre infini de chutes d’eau, dont l’élévation varie de vingt à cinquante pieds. Les plus hautes cimes de l’intérieur n’ont pas 300 toises d’élévation au-dessus du niveau de la mer. La chaîne ou le groupe le plus élevé n’est pas situé précisément aux partage des eaux qui tombent dans l’Océan ou qui se versent, soit dans l’Orénoque, soit dans l’Amazone. Les cimes les plus hautes sont plus au nord que celles où se trouvent les sources des rivières qui vont directement à la mer.

De ces montagnes sortent plusieurs fleuves dont les principaux sont l’Oyapok, le Maroni, le Surinam, l’Essequebo ; leurs embouchures sont larges et peu profondes ; leurs cataractes offrent rarement un aspect majestueux ; les fleuves moins considérables sont la Demerari, la Berbice, le Corentin, le Sinamari, l’Aprouague, l’Arouari, qui, pendant plusieurs années, servit de limite entre les Français et les Portugais.

Après avoir esquissé, ce tableau général de la Guiane, présentons l’histoire de sa découverte.