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La côte septentrionale entre Fernambouc et Maragnan renferme une chaîne particulière, le Cerro d’Itiapaba, qui est considérable, et paraît granitique. Les immenses plaines qui s’étendent jusqu’à l’Amazone ne présentent de tous côtés, sur les bords des affluens de ce fleuve, que des fragmens de granit roulés.

La chaîne de Marcella lie les chaînes maritimes à celles de l’intérieur. Le noyau de ces dernières semble occuper la région où le Parana, l’Uraguay et le Tocantin prennent leur source. Le Cerro das Martas en forme probablement la partie la plus haute, quoiqu’une autre branche qui longe l’Uraguay ait pris le nom de la grande Cordillière.

Au centre de l’Amérique méridionale s’étend le plateau des Parexis, nom dérivé d’une nation indienne qui l’habite. Il est formé d’une longue suite de monticules composés de sable et de terre légère, qui présentent dans le lointain une surface onduleuse comme celle de la mer agitée. Le voyageur qui parcourt ce plateau aperçoit constamment devant lui un monticule d’une certaine étendue. Il s’en approche par une pente douce et prolongée, traverse la plaine, et s’avance par une montée également douce jusqu’à ce qu’il arrive insensiblement au sommet de la hauteur qu’il a vue. Une autre éminence s’offre alors à ses yeux ; et à mesure qu’il va plus avant, il découvre sans cesse et successivement les mêmes objets. Le sol de cet immense plateau est sablonneux et si léger,