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les brises de mer, et par l’humidité constante qu’entretiennent la masse immense des eaux de ce fleuve et ses bords marécageux. En remontant ses affluens, on rencontre des plateaux et des montagnes où le climat offre plus de fraîcheur, surtout à mesure que l’on se rapproche du tropique du capricorne. Le froment est cultivé à Rio-Janeiro ; la température de Saint-Paul permet aux fruits d’Europe d’y réussir ; les cerises surtout y abondent. Ce point paraît offrir le climat le plus salubre de tout le pays. Pison, qui était avec les Hollandais dans leur expédition au Brésil, et à qui l’on doit un excellent Traité de l’air et des eaux de cette contrée, dit que le vent d’ouest est malsain dans les parties intérieures, parce qu’il passe par-dessus de vastes forêts marécageuses. La côte maritime, depuis Fernambouc jusqu’à Para, jouit d’un climat assez semblable à celui de la Guiane, mais un peu moins humide. La saison pluvieuse commencée Fernambouc au mois de mars, quelquefois en février, et finit en août. Les vents de sud-est dominent non-seulement pendant toute la saison pluvieuse, mais même un peu avant et un peu après. Pendant la saison sèche, le vent du nord souffle assez constamment ; les collines n’offrent alors qu’un sol brûlé, où toute végétation est languissante et mourante. Dans cette saison, les nuits sont extrêmement fraîches. Durant le reste de l’année, la chaleur extrême y est tempérée par les vents de mer, et la nature y reprend