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rence. L’Amér. Matovaé ? comment sont-elles ? L’Interp. Ita gapé, elles sont toutes de pierre. L’Amér. Iouroussou pé ? sont-elles grandes ? L’Interp. Iouroussou gatou, fort grandes. L’Amér. Vate gatou pé ? sont-elles fort hautes ? L’Interp. Mahmo, merveilleusement. L’Amér. Eugaïa pé pet ancinim ? le dedans est-il comme ici ? L’Interp. Érimen, nullement. L’Amér. Esoé uonde rete renandau et a ichuesé, nomme-moi les choses apparentes au corps. » Ici l’on nomme en français toutes les parties dont on a donné les noms en topinambou ; et Léry observe avec admiration que l’interprète, sachant fort bien le grec, trouvait plusieurs mots de cette langue dans celle des Américains du Brésil.


CHAPITRE IV.

Histoire naturelle du Brésil.

Léry déclare sans exception que dans tout le Brésil on ne voit point un seul animal qui ait une ressemblance entière avec les nôtres. Il ajoute qu’entre les animaux du pays il y en a fort peu que les habitans se plaisent à nourrir, et que par conséquent il n’y a point de distinction à faire entre les animaux sauvages et les domestiques.

On retrouve au Brésil la plupart des ani-