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une nouvelle éruption eut lieu. On entendit à Guayaquil, qui est éloigné de quarante deux lieues marines du Cotopaxi, les mugissemens souterrains du volcan, qui ressemblaient aux décharges répétées d’une batterie d’artillerie. Cette explosion fut précédée de la fonte subite des neiges qui couvrent le Pichincha. Depuis vingt ans aucune fumée, aucune vapeur visible n’était sortie du cratère, et dans une seule nuit le feu souterrain devint si actif, qu’au soleil levant les parois extérieures, du cône se montrèrent à nu, et sous la couleur noire qui est propre aux scories vitrifiées.

On ne connaît dans le Pérou que le volcan de Guagua-Putena, voisin d’Arequipa, et le volcan de boue près d’Arica.

On compte, au contraire, quatorze volcans enflammés dans la partie la plus élevée des Andes, qui borde le Chili à l’est, et d’autres moins considérables qui ne causent pas de grands ravages. Sans doute ces volcans se prolongent dans la contrée plus au sud, occupée par les Indiens indépendans, puisque l’on en trouve un dont les éruptions ont fait donner à la terre du Feu le nom qu’elle porte.

Passons maintenant aux richesses métalliques du pays, qui sont enfouies dans les montagnes des pays que nous venons de décrire.

Les seules mines dont les Péruviens fissent cas, étaient les mines d’or, d’argent et d’émeraudes. Mais le peu de renseignemens que l’on a obtenus sur la manière dont ils tiraient