de maïs, ou de quelque autre grain. Ainsi, faisant la guerre avec aussi peu de frais que de risque, ils la regardent comme un amusement. Si la paix succède, c’est toujours moins à leur sollicitation qu’à celle des Espagnols. On convient d’une conférence, qui a reçu le nom de parlamento, à laquelle assistent le président, le gouverneur du Chili, avec les principaux officiers de l’armée, l’évêque de la Conception, et quelques autres personnes du premier rang.
Du côté des Indiens, c’est le toqui, avec les principaux capitaines, qui sont en même temps députés de chaque canton, et chargés de leurs suffrages. Dans un parlamento tenu en 1724, on leur accorda la possession libre de tout le pays qui s’étend au sud de Biobio, et tous les capitaines de paix furent supprimés. On donnait ce titre à des Espagnols qui résidaient dans les villages habités par des Indiens convertis, et qui avaient fait naître le soulèvement par leurs extorsions.
Outre ces assemblées, qui se tiennent à l’occasion de quelque traité, il s’en tient d’autres lorsqu’il arrive de nouveaux présidens. La différence en est si légère, qu’il suffit d’en décrire une pour donner une idée de toutes les autres. Lorsqu’on juge un parlamento nécessaire, on en fait donner avis aux Indiens de la frontière, et le jour est indiqué. Des deux côtés, on convient d’une escorte pour les chefs. Les Espagnols campent sous des tentes, et le quartier-