la part de tant d’alliés qui avaient les Mexicains en horreur.
Toute l’armée entra avec ses chefs dans cette partie de la ville, et n’y trouva que des objets funestes ; des blessés et des malades qui demandaient la mort en grâce, et qui accusaient la pitié des vainqueurs. Mais rien ne parut plus effroyable aux Espagnols qu’un grand nombre de cours et de maisons désertes où l’on avait entassé les cadavres des morts pour célébrer leurs funérailles dans un autre temps. Il en sortait une infection qu’on crut capable d’empester l’air : ce qui fit prendre à Cortez le parti de hâter sa retraite. Il distribua les troupes d’Alvarado et de Sandoval dans les quartiers de la ville où la contagion lui parut moins dangereuse ; et bientôt il reprit le chemin de Cuyoacan, avec celles d’Olid et ses prisonniers.
Telle fut la fin du siége de Mexico, et la conquête absolue d’un empire dont toutes les provinces, entraînées par l’exemple de la capitale, se réunirent sous la domination de Cortez. Jusqu’alors il n’avait connu la grandeur de son entreprise que par les difficultés qu’il avait eues à surmonter ; mais la soumission volontaire d’un grand nombre de provinces, et la découverte de quantité d’autres pays qu’il eut peu de peine à réduire, lui apprirent mieux que jamais l’importance du service qu’il avait rendu à l’Espagne. On n’en porta point un autre jugement en Europe ; et pendant