Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 14.djvu/268

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

sulfureuses, et dans lesquelles le thermomètre monte à 85 degrés. Le passage de ces crevasses et les amas de scories qui couvrent des creux considérables, rendent la descente dans le cratère assez dangereuse.

La position du volcan de Jorullo donne lieu à une observation géologique très-curieuse. Les volcans du Mexique, ou éteints ou actifs, sont placés sur une ligne perpendiculaire à l’axe de la grande chaîne des montagnes de ce pays qui s’étend du sud-est au nord-ouest. Il est assez remarquable que le Jorullo se soit formé sur le prolongement de la ligne de ces volcans. Le petit volcan de Tustla est au contraire hors de la ligne parallèle des volcans mexicains enflammés.

C’est entre les cimes des deux volcans de la Puebla que Cortez a passé avec sa troupe et six mille Tlascalans, lors de sa première expédition contre la ville de Mexico.

Les montagnes granitiques de Guaxaca ne renferment aucun volcan connu ; mais plus au sud, Guatimala, comme nous l’avons vu plus haut, était sans cesse exposé aux ravages de deux montagnes, dont l’une vomit du feu, et l’autre de l’eau, et qui ont fini par engloutir cette grande ville. Les volcans continuent, dans cette contrée, jusqu’à Nicaragua ; près de cette ville est celui de Momantombo. L’Omo-Tepetl élance son sommet enflammé du milieu d’une petite île située dans le lac de Nicaragua. D’autres volcans bordent les