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culer avec de nouveaux aboiemens. Dampier assure que dans la saison sèche, où l’on ne trouve que de l’eau douce dans les étangs et les rivières, il était obligé d’en faire apporter à ses chiens. Souvent, lorsqu’il était à la chasse, et qu’il avait à traverser une crique à gué, ses chiens ne voulaient pas les suivre, et l’obligeaient à le faire porter.

Les voyageurs amis du merveilleux ont raconté que de tous les poissons du Mexique l’on n’en connaissait pas de plus remarquable que celui que les Mexicains nomment axolotl, et les Espagnols inguete de agua. Il a la peau fort unie, disent-ils, mouchetée sous le ventre de petites taches, dont la grandeur diminue depuis le milieu du corps jusqu’à la queue. Sa longueur est d’environ six doigts, et son épaisseur de deux. Il a quatre jambes comme le lézard : sa queue est longue et fort menue par le bout ; ses pieds, qui lui servent à nager, sont divisés en quatre doigts, comme ceux de la grenouille. Il a la tête plus grosse qu’il ne convient à la grosseur du corps, la gueule noire, et presque toujours ouverte. Sa chair est fort bonne et d’un goût qui tire sur celui de l’anguille. On ajoutait à cette description des particularités absurdes. On sait aujourd’hui que ce poison miraculeux est tout uniment une larve d’une espèce de salamandre.

Les tortues de toute espèce sont en grande quantité au Mexique.

Gage fait observer que, dans la première