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tetutli, dieu de l’eau ; tecpatl à Chetzalcoatl, dieu de l’air, et cagli à Xintlescutlil, dieu du feu.

À l’égard de leurs mois, qu’ils ne composaient que de vingt jours, il est clair que ce calcul était fort régulier, puisqu’ils en comptaient dix-huit, qui reviennent aux douze mois égyptiens de trente jours : ces mois ne se divisaient pas en semaines. On a vu plus haut que, quoiqu’il n’y eût que vingt jours dans ceux des Mexicains, leur division était aussi par treize, apparemment pour éviter la confusion ; car, avec cette méthode, il suffisait de donner le nom de quelque jour que ce fût, avec son nombre correspondant, selon cette distribution de treize en treize jours, pour savoir à quel mois il appartenait sans aucun risque d’erreur ; mais, outre la division des jours par treize, il y en avait une autre de cinq en cinq, qui servait à régler les tianguez, c’est-à-dire les marchés. C’était le 3, le 8, le 13 et le 18 de chaque mois, jours dédiés aux quatre figures, tochtli, acatl, tecpatl et cagli. Cette règle était invariable, quand même les années n’auraient pas commencé par tochtli.

Aux dix-huit mois qui faisaient trois cent soixante jours, les Mexicains ajoutaient, à la fin de chaque année, cinq autres jours, qu’ils appelaient nenontemi ; non-seulement ces cinq autres jours avaient leur nom propre, mais ils entraient aussi dans le compte des treize. Ceux qui savent dans quelles erreurs la plupart des nations orientales sont tombées sur cette ma-