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nouvelle réputation à ses armes par le châtiment de leur perfidie. Les Tlascalans, qu’il fit entrer dans ses vues, lui offrirent le secours de leurs troupes, et plusieurs écrivains les font monter à cent mille hommes ; mais il leur déclara qu’il n’avait pas besoin d’une escorte si nombreuse ; et, pour marquer néanmoins la confiance qu’il avait à leur amitié, il accepta un corps de six mille hommes.


CHAPITRE II.

Départ de Cortez pour la capitale du Mexique.
Son séjour à la cour de Montézuma.

La marche fut paisible pendant quatre lieues jusqu’à la vue de Cholula. Cortez fit faire halte à son armée sur les bords d’une agréable rivière, pour ne pas entrer la nuit dans une ville si peuplée. À peine eut-il donné cet ordre, qu’on vit arriver des ambassadeurs cholulans qui lui apportaient diverses sortes de provisions : leur compliment se réduisit à excuser leurs caciques de ne lui avoir pas rendu plus tôt ce devoir, parce qu’ils ne pouvaient entrer dans Tlascala, dont les habitans étaient leurs anciens ennemis. Ils lui offrirent un logement qu’on lui avait préparé dans leur ville, avec des témoignages exagérés de la joie que leurs citoyens allaient ressentir en recevant