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tels, et que ces armes qui répandaient tant d’effroi n’étaient pas le tonnerre ; mais il fut mal payé de son zèle ; les Mexicains, auxquels il avait donné ses lumières, n’en ayant pas trouvé la victoire plus facile, le sacrifièrent à leurs idoles.

Cortez, après avoir fait reconnaître le pays par ses détachemens, fut informé que, près d’un lieu nommé Cintla, on découvrait une armée innombrable de Mexicains, qui ne pouvait s’être rassemblée que dans le dessein de l’attaquer.

Diaz décrit l’ordre de leur marche pour donner une idée générale des combats qu’on eut à soutenir dans une région dont tous les peuples ont les mêmes usages de guerre : leurs armes ordinaires étaient l’arc et les flèches ; la corde de leur arcs était composée d’un nerf de quelque animal ou de poil de cerf filé ; et leurs flèches étaient armées d’un os pointu ou d’une arête de poisson. Ils avaient une sorte de dard ou de zagaie qu’ils lançaient dans l’occasion, et qui leur servait quelquefois aussi de demi-pique. Quelques-uns portaient des épées ou de larges sabres d’un bois fort dur, incrusté de pierres tranchantes, et s’en servaient à deux mains : les plus robustes y joignaient des massues fort pesantes, dont la pointe était armée d’un caillou. Enfin d’autres n’avaient que des frondes dont ils se servaient pour jeter de grosses pierres avec autant de force que d’adresse. Leurs armes défensives, qui n’apparte-