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verneurs. Autrefois les to-sii-iori-siu qui sont comme les maires de ville, dépendaient immédiatement du conseil d’état, dont ils recevaient leurs provisions. Ils jouissaient du privilége de porter deux cimeterres, comme les grands de l’empire, et de se faire précéder d’un piquier ; mais à mesure que le pouvoir des gouverneurs s’est accru, les magistrats ont vu leur autorité diminuer et leurs distinctions s’évanouir. On leur a retranché jusqu’au droit de choisir les officiers de la bourgeoisie, et celui de régler les taxes. Cependant un nimbam conserve le droit d’aller à la cour d’Iedo, lorsqu’il a fini son terme, pour saluer l’empereur, et pour remettre au conseil le mémoire de ce qui s’est passé dans la ville pendant l’année de son administration.

Ces quatre magistrats ont leurs subdélégués, nommés dsio-iosi, c’est-à-dire officiers perpétuels, parce que ces emplois sont à vie ; ils prononcent sur toutes les petites affaires civiles : leur salaire est mince et payé par l’empereur. Cependant, comme le peuple juge de l’importance d’un office par la figure qu’il voit faire à ceux qui en sont revêtus, et les dsio-iosi s’efforcent de donner un air de dignité à leurs charges par de somptueux dehors, qui servent de voile à la pauvreté. Les neng-iosi sont quatre autres officiers qui suivent les dsio-iosi, et qui sont nommés par les maires, pour représenter les habitans de la ville, et veiller à leurs intérêts près des gouverneurs ; ils sont