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s’étend à peu près entre le 39e et le 45e degré de latitude nord, et du 67e au 81e degré de longitude, à l’ouest de Paris. Une grande partie de cette vaste surface est occupée par le désert de Cobi. Sa grande élévation et la hauteur des montagnes la rendent beaucoup plus froide qu’elle ne devrait l’être d’après sa position.

Les principales rivières sont celles d’Yerkend, qui traverse les pays du sud au nord, et va se jeter dans le lac Lop, au milieu du désert, et l’Hotoma-soulou, qui porte aussi le tribut de ses eaux à ce lac. L’Yerkend coule avec rapidité dans les montagnes dont il sort, et charrie de l’or ; mais en plaine son cours est très-lent et interrompu par intervalles ; ses affluens se perdent fréquemment dans les steppes, puis reparaissent plus loin.

On trouve dans ce pays de l’or, de l’argent, des pierres précieuses, et même des diamans ; c’est le lit des rivières et des torrens qui recèle ces richesses. Les habitans les vendent brutes dans les pays où ils les portent, ou aux marchands étrangers qui viennent les chercher. Les autres productions sont le blé, le vin, le chanvre, le lin, le coton, dans les vallées qu’il est possible de cultiver; on y élève du gros bétail, des chevaux, des chameaux, des moutons et des vers à soie ; en général, le sol en est maigre.

Les renseignemens que nous possédons sur ce pays se bornent à ceux que fournissent les