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mais bien prise ; ils ont le teint fort blanc pour le climat. La plupart ont les yeux grands, noirs et pleins de feu, le nez aquilin, le visage plein, les cheveux noirs et très-beaux, la barbe épaisse ; en un mot, ils n’ont rien de la difformité des Kalmouks parmi lesquels ils habitent. Leurs femmes, qui sont généralement grandes et bien faites, ont le teint et les traits d’une égale beauté.

Les deux sexes portent des chemises et des pantalons de calicot ; mais les hommes ont par-dessus un cafetan ou une veste de soie ou de calicot piqué, qui leur descend jusqu’au gras de la jambe, avec un bonnet, rond de drap à la polonaise, bordé d’une large fourrure : quelques-uns portent le turban comme les Turcs. Ils lient leur cafetan d’une ceinture qui est une espèce de crêpe de soie, et qui leur passe plusieurs fois autour du corps. Lorsqu’ils paraissent hors de leurs maisons, ils sont couverts d’une longue robe de drap, doublée d’une fourrure. Leurs bottines ressemblent à celles des Persans.

Les femmes portent de longues robes de calicot ou de soie, assez amples pour flotter librement : leurs mules ont la forme de celles des femmes du nord de l’Inde ; elles se couvrent la tête d’un petit bonnet plat, qui laisse tomber leurs cheveux en tresses par derrière : ces tresses sont ornées de perles et d’autres joyaux.

Les Boukhariens sont de la même secte mahométane que les Turcs, dont ils ne diffèrent que par un petit nombre de cérémonies. Ils