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chassis de trois pieds de long sur treize pouces de large ; il est fait avec des perches légères et des courroies. Pour rendre le traîneau plus solide, ils attachent encore sur le devant un bâton qui tient, par une extrémité, à la première traverse, et par l’autre, au châssis qui forme le siége. » Chacun de ces traîneaux est attelé de quatre chiens, qui ne coûtent que quinze roubles, tandis que le harnais en coûte vingt. Aussi est-il composé de plusieurs pièces.

Les traits qu’on appelle alaki sont deux courroies larges et amples qu’on attache sur les épaules des chiens, à une espèce de poitrail : chaque trait porte une petite courroie avec un crochet qui passe dans un anneau attaché sur le devant du traîneau.

Le timon (pobegenik) est une longue courroie attachée par un crochet sur le devant du traîneau, et de l’autre bout, au milieu d’une petite chaîne qui tient les chiens de front et les empêche de s’écarter.

Une courroie plus longue, qui sert de rênes (ouzda), tient par un bout au traîneau comme le timon, et s’accroche de l’autre à une chaîne qu’on attache aux chiens de volée.

Le Kamtchadale conduit son attelage avec l’ochtal : c’est un bâton crochu de trois pieds, garni de grelots, qu’il secoue pour animer les chiens, criant onga, s’il veut aller à gauche ; kna, s’il tourne à droite : pour retarder la course, il traîne un pied sur la neige ; pour s’arrêter, il y enfonce son bâton. Quand la