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du velours. Ils ont près du bec deux taches blanches, qui montent en ligne droite jusqu’au-dessus des yeux, et qui ne finissent que sur le derrière de la tête par des raies roussâtres. Ils ont au-dessus des oreilles une petite tache blanche de la grandeur d’une lentille ; le bec, ainsi que chez les autres canards, large, plat, et d’une couleur bleuâtre ; un bande longitudinale blanche de chaque côté du cou ; un ruban pareil, liseré d’un noir de velours, à travers la poitrine, et un second au-dessus de l’origine des ailes ; le dos d’un brun noirâtre ; le croupion et les couvertures de la queue d’un noir bleu très-foncé ; la poitrine, gris de fer ; le ventre, gris brun ; les flancs, d’un roux vif ; les pennes des ailes et de la queue, brunes ; le milieu, d’un bleu pourpré ; les pieds, de couleur de plomb, et les ongles gris. Cet oiseau pèse environ deux livres. C’est un gibier excellent. La femelle n’est pas si belle ; ses plumes sont noirâtres, et chacune d’elles, vers la pointe, est d’une couleur jaunâtre, un peu bordée de blanc : elle a la tête noire et marquetée de tâches blanches sur les tempes : elle ne pèse pas tout-à-fait une livre et demie. »

Ces femelles sort font stupides, continue Kracheninnikov ; car, au lieu de s’envoler quand elles voient un homme, elles ne font que plonger dans l’eau, qui sans doute est leur principal élément. Mais les eaux sont si basses et si claires, qu’il est aisé d’y tuer ces canards à coups de perche.