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avec leur dos, ou se mettre sur la corde pour la rompre, ou tenter de faire sortir le harpon à coups de queue.

La chair des rytines ressemble à celle du bœuf, quand ils sont vieux, et du veau, lorsqu’ils sont jeunes : l’une est dure, et l’autre aisée à cuire. Celle-ci s’enfle jusqu’à tenir deux fois plus de place cuite que crue. Le lard a le goût de celui du cochon. La viande se sale aisément, quoiqu’on ait prétendu le contraire.

L’Histoire des voyages est le fondement et le magasin de l’histoire universelle. Tous les écrivains, tous les savans doivent y puiser les connaissances et les matières qui sont de leur ressort. Mais comme ils ne cherchent dans chaque pays que les particularités qui le distinguent de tous les autres, on doit s’attacher à ne rassembler dans ce dépôt que les choses les plus singulières ; ou du moins, en se contentant d’indiquer les choses communes à plusieurs pays, ou les ressemblances, il ne faut s’arrêter que sur les différences. C’est là le véritable fonds de l’histoire, soit naturelle, soit civile. La description détaillée des choses appartient aux pays où elles abondent le plus ; il en est de même en général de toutes les productions, soit ordinaires, soit rares, qu’il faut toujours étaler et développer dans le séjour que la nature semble leur avoir plus spécialement assigné. Mais, comme les mêmes êtres varient selon les climats, ce sont ces variétés qu’il faut recueillir, en parcourant plusieurs fois l’échelle des es-