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rivière, que les vaisseaux russes, partis d’Okhotsk, abordaient autrefois au Kamtchatka. Les grandes marées s’y élèvent à la hauteur de quatre archines de Russie. Elle est navigable dans le printemps, mais difficile à remonter, par la rapidité de son cours et la quantité de ses îles.

Depuis l’embouchure du Bolchaia-Rieka, au 53e degré, jusqu’à celle du Poustaya, au 60e, la côte est basse, est marécageuse, sans danger pour les vaisseaux que le hasard y jette ; mais ils ne peuvent en approcher. Dans ce dernier endroit, elle commence à s’élever, et devient plus escarpée et plus dangereuse à cause des rochers, qui la bordent et que la mer recouvre.

La côte orientale est moins longue que l’occidentale, et offre plus d’irrégularité dans sa courbure. La mer qui la ronge y fait de grandes baies, des caps, des îles, des presqu’îles et des lagunes. Parmi les caps, il y en a quatre principaux, séparés par des distances à peu près égales, et dont trois finissent presqu’au même degré de longitude, comme si l’Océan battait uniformément sur cette côte. À peu près vers le milieu de la longueur de cette côte, se trouve l’embouchure du fleuve qui donne son nom à toute la péninsule. Au sud de cette bouche s’élèvent d’énormes rochers qui servent de base à un volcan.

À l’embouchure de l’Avatscha se trouve la baie de Saint-Pierre et Saint-Paul, qui est très-vaste, et ceinte de hautes montagnes : l’entrée