Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 11.djvu/283

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Enfin, pour ne rien omettre d’utile et d’important dans l’ouvrage de Chappe, ajoutons aux expériences qu’il a faites sur l’électricité un mot de ses observations sur le baromètre et la boussole. La plus grande hauteur du baromètre à Tobolsk, dit-il, fut le 25 mai (1761), de 28 pouces 10 lignes , par un vent du nord et un ciel serein. La plus petite hauteur fut, au mois de juin, de 27 pouces 6 lignes.

Le thermomètre qui, comme on l’a vu, descend en hiver a plus de 60 degrés au-dessous de la congélation, est monté, le 19 juillet, dans la plus grande chaleur de l’été, à 26 degrés au-dessus de la congélation. C’est donc une différence de plus de 80 degrés entre les limites du froid et celles du chaud.

À Tobolsk, l’auteur a vu les grains poindre au 15 juin, s’élever à dix pouces le 25, sans être à leur maturité vers la fin d’août.

Quant à la boussole, Chappe dit qu’à Tobolsk il l’a vue décliner de 3 degrés 45 minutes 58 secondes vers l’orient. En 1720, dit-il, elle n’avait point de déclinaison, si l’on en croit Strahlenberg. Chappe dit qu’elle varie de 12 minutés et demie par an vers l’orient, tandis que sa variation est à Paris de 10 minutes par an vers le couchant.

C’en est assez pour les curieux ou les amateurs de phénomènes et d’observations. Les adeptes, ceux qui cherchent les causes dans une collection de faits très-nombreux, liront l’ouvrage entier de Chappe, et fixeront à son travail, par