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décompose en paillettes brillantes, couleur de fer, et en poussière verdâtre. Le fer paraît minéralisé dans cet aimant par l’arsenic. On ne trouve l’aimant que dans la chaîne de montagnes dont la direction est du sud au nord.

Ce même pays a des mines de fer. Chappe en compte cinquante de différentes espèces, presque toutes aux environs de Catherinembourg. Le fer, dit-il, y est minéralisé par le soufre ; il est combiné avec une terre vitrifiable, souvent avec de la glaise, jamais avec de la terre calcaire. Pas une de ces mines n’est disposée en filons : elles sont toutes par dépôts, dispersées sans ordre, du moins en apparence.

On trouve presque toujours ces mines dans les montagnes basses, et sur les bords des ruisseaux. Elles sont à trois pieds sous terre ; elles ont vingt-quatre à trente pieds de profondeur. La partie inférieure est au niveau des rivières. La hauteur moyenne de ces mines de fer est de deux cent vingt-huit toises au-dessus du niveau de la mer. On n’en trouve que rarement dans les montagnes plus élevées, et dans le milieu de la chaîne des monts Poïas.

Ces mines produisent du fer d’une qualité particulière, soit doux, soit aigre et cassant. Celles dont le fer est aigre et cassant sont les plus riches : on mêle plusieurs mines de fer en combinant celles qui sont douces et liantes avec celles qui sont aigres et cassantes. Le fer qui résulte de cette combinaison est parfait, et supérieur, pour certains ouvrages, à celui de