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rinembourg et Solikamskaia. Il en a examiné les différentes espèces de mines. Avant de les décrire, il parle de quelques gypses, dont il a apporté différens morceaux. Entre autres curiosités de cette nature, le mica, dit-il, ou verre de Moscovie, est assez commun en Sibérie pour qu’on en fasse des vitres ; il est épais d’un tiers de ligne, d’un brun clair tirant sur le jaune, assez transparent, pour qu’on lise à travers. On le divise en six à sept feuillets, dont chacun se sous-divise en trois feuilles qui se roulent autour des doigts comme du papier. Il est plus tenace que fragile ; il faut le plier et le replier plusieurs fois en sens contraire pour le casser.

La Sibérie a de l’aimant dont la mine est très-riche. On la trouve en différens endroits des monts Poïas. À dix lieues de la route qui mène de Catherinembourg à Solikamstaia, est la montagne Kalazinski. Elle a plus de vingt toises de hauteur. La mine est au bas, distribuée en couches qui sont séparées par des lits de terre. Le sommet de la montagne est un rocher d’aimant. Il est d’un brun couleur de fer, dur et compacte, et il fait feu au briquet comme la pierre. Quand il est torréfié, il perd sa vertu d’attirer la limaille de fer, à moins qu’elle ne soit répandue sur un aimant cru ; torréfié et pilé, sa poudre est attirée par l’aimant ordinaire, comme de la limaille de fer.

À vingt lieues de Solikamskaia, on trouve un aimant cubique et verdâtre. Les cubes en sont d’un brillant vif. Quand on le pulvérise, il se