Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 11.djvu/203

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Celle qui a été donnée à Pétersboug en 1758, pour servir à faire connaître les découvertes des Russes, place les Ostiaks en deux endroits différens de la Sibérie, 1o. entre le 59e. et le 60e. degré de latitude, et les 174e. et 180e. de longitude, dans une île formée par les rivières de Tschoulim et de Ket ; celle-ci passe à Yeniséïk, et se jette, ainsi que la première, dans l’Obi ; 2o. entre le 61e. et le 62e. degré de latitude, et les 181e. et 185e. de longitude, sur les rives orientales de l’Obi, et non loin de Sourgout.

Dans leur langue, les Ostiaks s’appellent Choutichis, et nomment leur patrie Gandimick.

Ces peuples, ainsi que tous ceux qui habitent sous un ciel rigoureux, dont les effets sont d’engourdir la nature ou d’en arrêter les progrès, ne parviennent pour l’ordinaire qu’à une hauteur médiocre ; leur taille est cependant assez bien proportionnée, et leurs traits diffèrent peu de ceux des Russes : leurs cheveux sont toujours blonds ou roux.

Des peaux d’ours, de rennes et d’autres animaux, leur servent de vêtemens pour l’hiver ; en été, ils en ont d’autres provenant de la dépouille de certains poissons, et surtout d’esturgeons. En toutes saisons, leurs bas et leurs souliers, qui tiennent ensemble, sont faits de peaux de poissons ; par-dessus cet habillement, qui est à peu près taillé comme une robe, ils mettent en hiver une camisole fort courte, mais ample, à laquelle tient une espèce de capuchon ou de bonnet, qu’ils ne relèvent sur