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dureté, taché de noir, et rempli de tubérosités qui ont de petites parties anguleuses, comme on en voit souvent à la surface de la pierre sanguine, dont il ne diffère que par la couleur ; mais souvent, au lieu de ces parties anguleuses, on ne voit qu’une espèce de terre ocreuse. En général, les aimans qui ont ces petites parties anguleuses ont moins de vertu que les autres. L’endroit de la montagne où sont les aimans est presque entièrement composé de minerai de fer qui a l’aspect de l’acier, et qu’on trouve par petits morceaux entre les pierres d’aimant. Toute la partie la plus haute de la montagne renferme une pareille mine ; plus elle s’abaisse, moins elle contient de métal. Plus bas, au-dessous de la montagne d’aimant, on rencontre d’autres pierres ferrugineuses, qui rendraient fort peu de fer, si on les faisait fondre. Les morceaux qu’on en tire ont la couleur du métal, et sont très-lourds. Ils sont inégaux en dedans, et ont presque l’air de scories, sinon qu’on y trouve beaucoup de parties anguleuses. Ces morceaux ressemblent assez, par l’extérieur, aux pierres d’aimant ; mais ceux qu’on tire à quarante pieds au-dessous du roc n’ont plus aucune vertu. Entre ces pierres on trouve d’autres morceaux de roc, qui paraissent composés de très-petites particules de fer, dont ils ont en effet la couleur. La pierre par elle-même est pesante, mais fort molle ; les particules intérieures sont comme si elles étaient brûlées, et ne possèdent que