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mais dont la résidence est dans un couvent bâti à cinq verstes de distance au côté occidental de l’Angara. On devait lui bâtir incessamment une maison dans la ville. C’est de cet évêque que dépendent toutes les fondations ecclésiastiques qui sont dans la province d’Irkoutsk, et tout le clergé séculier et régulier.

» La police est assez bien observée dans cette ville. Toutes les grandes rues ont des gardes de nuit. Les officiers de la police font la patrouille pendant la nuit ; ils arrêtent tous ceux qui commettent quelques désordres dans les rues, et visitent de temps en temps les maisons suspectes. Cependant il arrive souvent que les cabarets sont, pendant la nuit, pleins de monde, contre les ordonnances expresses publiées par toute la Russie.

» Les environs d’Irkoutsk sont agréables, quoique montagneux. Il y a surtout de belles prairies du côté occidental de l’Angara. On ne cultive point de blé dans le district de cette ville : tout celui qui s’y consomme est amené des plaines de l’Angara, des slobodes situées sur la rivière d’Irkoustsk, et sur la Komda, et du territoire d’Ilimsk. Le gibier n’y manque pas ; on trouve des élans, des cerfs, des sangliers et autres bêtes fauves. En volaille et volatille, il y a des poules et des coqs, des coqs de bruyère, des perdrix, des francolins, des gelinottes, etc. L’Angara n’est pas fort poissonneux ; mais le lac Baïkal y supplée abondamment. À l’égard des marchandises