bonne quantité de feuilles d’or dans les cercueils des personnes illustres ou qui ont mérité leur estime, mais cet or n’est pas beau à la vue ; peut-être parce qu’il n’est pas purifié. L’argent de Sé-tchuen est encore plus noir ; mais, lorsqu’il est purifié convenablement, il devient aussi beau que dans tout autre pays.
L’or le plus cher et le plus beau de la Chine se trouve dans les districts de Li-kiang-foa et de Yang-tchang-fou. Il ne s’emploie dans le commerce que comme une marchandise ; au reste, il n’est pas très-recherché dans l’empire, parce que son usage unique est pour la dorure et pour de légers ornemens. L’empereur est le seul à la Chine qui ait de la vaisselle d’or.
Quand on considère à quel bas prix le fer, l’étain et les autres métaux d’un usage ordinaire sont à la Chine, on suppose aisément que les mines de ces métaux y doivent être fort nombreuses. Les missionnaires géographes furent témoins de la richesse d’une mine de toutenague dans la province de Hou-quang, d’où ils virent tirer en peu de jours plusieurs centaines de quintaux.
Les mines de cuivre ordinaire, situées dans les provinces d’Yun-nan et de Koeï-tcheou, ont fourni à l’empire toute la petite monnaie qui s’y frappe depuis long-temps ; mais le cuivre le plus singulier porte le nom de pé-tong, qui signifie cuivre blanc. Il ne s’en