bataille rangée, et perdit la vie dans la mêlée. Ces circonstances, rapportées dans les historiens chinois, prouvent que le roi de Thibet, conformément au récit d’Andrada, montra le désir d’embrasser le christianisme.
Les détails que d’Andrada donne sur le Thibet ne sont pas très-instructifs pour la géographie ; quelques-uns de ceux qui concernent les mœurs et les usages ont été confirmés par les auteurs qui postérieurement ont écrit sur ce pays. On les a fondus dans la description générale. Au reste, ce missionnaire n’a connu que la partie située au nord-ouest de Lassa. Ce fut à Chaparangue qu’il vit le roi, et il ne parle d’aucune autre ville.
Bernier, dans son excellent voyage de Cachemire, inséra les renseignemens qu’il avait recueillis sur le Thibet. On apprit alors qu’il y avait un grand et un petit Thibet ; que ce dernier confinait avec le Cachemire ; que le grand Thibet était couvert de neige pendant cinq mois de l’année, et que précédemment des caravanes qui partaient tous les ans de Cachemire, traversaient ce pays pour aller au Katay, voyage qui durait trois mois. On a sujet de regretter que Bernier n’ait pas recueilli plus d’informations sur les diverses régions de l’Asie centrale ; car le petit nombre qu’il en a recueilli est d’une exactitude remarquable[1].
Grueber et d’Orville, jésuites, traversèrent
- ↑ Voyez tome VI, page 262.