les feuilles de vigne et de poirier. L’écorce est d’un gris blanchâtre ; elle est assez unie ; le tronc est court, la tête arrondie et un peu touffue.
Le fruit croît en grappes droites à l’extrémité des branches. Il consiste en une capsule, ou coque brune, dure et ligneuse, que les Chinois nomment yen-kiou, un peu rude et de figure triangulaire, mais dont les angles sont arrondis à peu près comme le petit fruit rouge du fusain, que nous appelons bonnet de prêtre. Ces coques ou capsules sont partagées en trois loges contenant chacune une graine de la grosseur d’un pois, et qui est enveloppée dans une substance blanche, ferme et semblable au suif. Lorsque la coque commence à s’ouvrir, la graine se montre et fait un très-bel effet à la vue, surtout en hiver. L’arbre est alors couvert de petites grappes blanches, qu’on prendrait dans l’éloignement pour autant de bouquets. Le suif qui enveloppe le fruit se brise aisément dans la main, et se fond avec la même facilité. Il s’en exhale une odeur de graisse qui ressemble beaucoup à celle du suif commun.
La méthode ordinaire pour séparer le suif du fruit, est de broyer ensemble la coque et la graine ; ensuite on les fait bouillir dans l’eau, on écume la graisse ou l’huile à mesure qu’elle s’élève, et lorsqu’elle se refroidit, elle se condense d’elle-même comme le suif. Sur dix livres de cette graisse on en met quelquefois trois d’huile de lin, pour la rendre plus molle et plus