ples compris sous ce nom, et les Oeroet ou Doerboen-Oïroet l’autre. Ce nom, qui signifie les quatre alliés, a été regardé à tort par plusieurs savans comme celui qui est particulier aux Kalmouks ; mais ces peuples entendent par-là autant de souches principales qu’ils distinguent par les noms d’Oelvet, Koït, Toun-Mout, et Barga-Bouriat.
Les Oelvet ou Eleuths sont ceux que l’on connaît en Europe et en Asie sous le nom de Kalmouks. Suivant leurs plus anciennes traditions, la plus grande partie des Oelvet a fait, à une époque bien antérieure à celle de Gengis-khan, une expédition vers l’ouest, et, a disparu dans les environs du Caucase. Ceux qui restèrent dans le pays furent appelés Kalimaks par les Tartares leurs voisins ; Kalimaks signifie gens désunis ou restés en arrière. Ils ne rejettent pas ce nom, et s’appellent assez volontiers Kalimaks, quoique la dénomination d’Oelvet soit toujours celle qui leur appartient réellement, et celle sous laquelle ils se sont rendus redoutables aux Chinois et aux Mongols. Les Koïtes ont été presque entièrement détruits par les guerres et les expéditions éloignées ; il n’en subsiste plus que quelques restes confondus avec les Kalmouks-Soungars, ou dispersés dans la Mongolie, le Thibet, et les villes Boukhares. Il existe encore des Toummouts dans les contrées situées entre la rivière Naoun et la grande muraille de la Chine. Quant aux Barga-Bouriats, appelés Bratskis par les Rus-