Cet arbre porte le nom de tong-chu. Vu d’un peu loin, il ressemble tant au noyer par sa forme, la couleur de l’écorce, la largeur et le contour des feuilles, la figure et la disposition des fruits, qu’on s’y méprend facilement. Ses noix sont remplies d’une huile assez épaisse, et d’une pulpe spongieuse qu’on presse pour en tirer l’huile dont elle est imbibée. Suivant l’expérience qu’on en a faite, elle participe beaucoup de la nature du vernis. Pour la mettre en œuvre, on la fait cuire avec de la litharge, et l’on y mêle la couleur qu’on désire. Souvent on l’applique sur le bois sans aucun mélange, pour le préserver seulement de l’humidité. On s’en sert aussi pour enduire les carreaux qui forment les planchers des appartemens. Elle les rend très-luisans ; et si l’on a soin de le laver de temps en temps, il conserve fort bien son lustre. Le pavé des appartemens de l’empereur et des grands est enduit de cette huile.
Lorsqu’on veut faire un ouvrage achevé, l’on commence par couvrir les colonnes et la boiserie de la même pâte que l’on a décrite en parlant de la manière d’appliquer les vernis. On laisse sécher le tout jusqu’à un certain degré ; ensuite, ayant mêlé dans l’huile telle couleur qu’on veut, on la fait bouillir comme à l’ordinaire, et on l’applique avec les brosses suivant le dessein qu’on s’est formé. On dore quelquefois les moulures, les ouvrages de sculpture, et tout ce qui est en relief. Mais indépendamment du secours de la dorure, l’éclat et le lus-