longueur. Il pousse tant de branches et de touffes de feuilles, qu’il est impénétrable aux rayons du soleil. La manière dont il produit son fruit est fort singulière. Vers la fin du mois d’août, on voit sortir de l’extrémité de ses branches, au lieu de fleurs, de petites touffes de feuilles, qui sont plus blanches et plus molles que les autres : elles n’ont pas non plus tant de largeur. Il s’engendre sur les bords de chaque feuille trois ou quatre petits grains, de la grosseur d’un pois, qui contiennent une substance blanche, dont le goût approche de celui de la noisette avant sa maturité. Rien n’est égal à cet arbre pour l’ornement d’un jardin.
Dans la province de Yun-nan, vers le royaume d’Ava, on trouve l’arbre qui produit la casse. Les Chinois l’appellent chan-kotse-chu, c’est-à-dire l’arbre au long fruit, parce que ses cosses sont beaucoup plus longues que celles qu’on voit en Europe.
La Chine ne produit pas d’autre épice qu’une espèce de poivre nommé hoa-tsiao. C’est l’écorce d’un grain de la grosseur ordinaire d’un poids, mais trop fort et trop âcre pour être employé. Sa couleur est grise et mêlée de quelques filets rouges. La plante qui le produit croît dans quelques cantons, en buissons épais, et ailleurs en arbre assez haut. Ce fruit est moins piquant et moins agréable que le poivre, et ne sert guère qu’aux pauvres gens pour assaisonner les viandes. En un mot, il n’a rien