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on doit respecter.

Dieu Bénira mes soins, oui, je dois m’en flatter,

Mais dussé-je échouer, dûr, malgré ma constance,

Un crédit plus puissant vaincre ma résistance,

Ah ! tout n’est pas perdu ; vous êtes sous les yeux

Du Dieu consolateur qui reste au malheureux,

Comptez sur mes secours ; souffrez que ma présence

Vous porte quelquefois une utile assistance

Vous aurez en tout temps, contre un sort ennemi,

Le ciel et vos vertus, une mère, un ami.

MÉLANIE

Hélas ! ma destiné est donc bien déplorable,

Avec temps de soutien est-on si misérable ?

Je respire pourtant, j’ai confié du moins

Mes secret à votre âme et mon sort à vos soins.

Elle rentre,


Scène V

Le Curé

Seconde, Dieu clément, mes efforts et mon zèle.

L'intérêt qui dégrade une âme paternelle

Ose emprunter ton nom pour consacrer ses lois ; [565]

Contre sa tyrannie ô ! Dieu ! Soutiens ma voix.

Daigne de cet enfant protéger l'innocence.

Dieu ! Je crois te servir en prenant sa défense.

Le malheur corrompt tout dans les coeurs abattus,

Et la rendre au bonheur, c'est la rendre aux vertus. [570]